Handicap psychique et sexualités : injonctions paradoxales

Présentation

La notion de handicap psychique, reconnue dans la loi handicap du 11 février 2005, désigne les conséquences des troubles psychiques graves sur la vie sociale et quotidienne des personnes affectées par certaines pathologies (psychoses, troubles dépressifs, troubles anxieux, troubles bipolaires…). Il se caractérise par un déficit relationnel, des difficultés de concentration, une grande variabilité dans la possibilité d’utilisation des capacités alors que la personne garde des facultés intellectuelles normales. A ce titre la sexualité dans ses différents aspects est directement concernée et ce à plusieurs niveaux : d’abord à l’intimité des individus et à la protection de celle-ci ; aussi, à leur liberté de choisir et de consentir à une sexualité. La sexualité renvoie également à la notion de santé sexuelle qui désigne, selon l’OMS, « un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité » qui peut être considérée à cet égard comme une composante de la santé générale des individus. Elle renvoie enfin au droit qui pose certaines limites autour de l’âge et des conditions du consentement. Pour les professionnels de différents champs (psychiatrie, médico-social, social) intervenant auprès du public concerné, la question du handicap psychique en lien avec celle de la sexualité soulève des questions à la fois éthiques et pratiques : comment allier la garantie des libertés individuelles et anticiper les éventuelles vulnérabilités ? Dans quelles mesures et limites la sexualité des autres peut-elle constituer un objet professionnel légitime ? A l’inverse, comment garantir et protéger une autonomie de l’individu ? Quelles places pour l’entourage des usagers ? Quelles responsabilités pour les professionnels ?

Cette journée visera à travailler ces différentes questions avec l’apport de chercheurs mais aussi de professionnels expérimentés sur le sujet.

Lieu

Toulouse

Pour plus de renseignements

 CRIAVS Midi-Pyrénées