Comment accueillir l’hyperactivité des patients anorexiques ou boulimiques
Présentation
A l’instar de l’alcool, du tabac ou d’autres drogues, l’abstinence alimentaire par le jeûne prolongé s’associe à des comportements de substitution par le contrôle calorique, le sport à outrance, le fitness, les vomissements… Le culte de la minceur fait ainsi le lit des dépendances alimentaires.
Cette quête d’idéal centrée sur l’individu et dont le vecteur est le corps, exige aussi un contrôle permanent de ses ressentis physiologiques et de ses émotions, au détriment de ses représentations internes. Beaucoup de ces patients vont alors surinvestir les apprentissages scolaires ou universitaires, ainsi que l’activité sportive, aux dépens du sommeil, des loisirs et des activités récréatives.
Ces patients sont dans l’incapacité d’éprouver du bien être en étant seuls. La confrontation réelle à la solitude génère chez eux des angoisses extrêmes dont rien ne peut se dire, ni se penser. La seule réponse que ces sujets ont à leur disposition est ce que les psychosomaticiens (C.Smadja et G.Szwec) ont appelé les procédés auto-calmants.
Les procédés auto-calmants consistent à décharger les tensions psychiques par des conduites extrêmes et répétitives afin de lutter contre ces angoisses d’anéantissement. Cela contraint le sujet à répéter un comportement jusqu’à l’épuisement, comme c’est le cas dans l’hyperactivité des anorexiques et des boulimiques.
Les procédés auto-calmants sont liés à une faille dans la capacité du sujet à élaborer mentalement l’impact de certains traumatismes.
Durant ce colloque entremêlant réflexion théorique et médiation corporelle, nous tenterons de mieux comprendre le sujet anorexique ou boulimique hyperactif et penserons ensemble à des propositions de soins plus ajustées à lui.
Lieu
CHU de Saint-Etienne Faculté de médecine Hôpital Nord
Avenue Albert Raimond
42270 Saint Priest-en-Jarez
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