Unicef France publie un rapport sur la santé mentale des enfants et adolescents sans domicile

Publication - 09 novembre 2022

Unicef France, le Samusocial de Paris et Santé publique France publient un rapport intitulé « Grandir sans chez-soi : quand l’exclusion liée au logement met en péril la santé mentale des enfants ». Ce dernier détaille les multiples conséquences de l’absence de domicile sur la santé mentale des enfants et des adolescents.

 

Dans ce rapport, l’Unicef France et le Samusocial de Paris, en collaboration avec Santé publique France, ont souhaité mettre en lumière les conséquences de l’exclusion liée au logement sur la santé mentale des enfants. Ce rapport appelle à un renforcement et à une adaptation des politiques publiques tant de l’hébergement et de l’accès au logement que de la santé, afin de mieux promouvoir et protéger la santé mentale des enfants. La santé mentale des enfants en situation de précarité doit en effet recevoir une réponse politique adaptée à ses spécificités.

 

En raison de l’absence de données récentes sur cette population, notamment en ce qui concerne la prévalence des troubles de la santé mentale, il est difficile de quantifier l’ampleur des besoins en France. Pour autant, face à la pandémie de Covid19, les professionnels ont rapidement alerté sur l’urgence de la situation, soulignant la dégradation de la santé mentale des enfants ainsi que la rareté des ressources de pédopsychiatrie sur le territoire. Dans ce contexte, il devient primordial d’actionner les leviers pour mettre en place des dispositifs d’hébergement adaptés aux besoins spécifiques des enfants en situation d’exclusion liée au logement et de favoriser le recours aux soins de ceux souffrant de troubles de la santé mentale.

 

En France, le 22 août 2022, plus de 42 000 enfants vivaient dans des hébergements d’urgence, des abris de fortune ou dans la rue selon l’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité. Ces enfants connaissent des réalités très différentes mais sont tous confrontés à la précarité inhérente à l’exclusion liée au logement. La précarité est ici entendue comme "l’absence d’une ou de plusieurs sécurités permettant aux personnes et aux familles d’assumer leurs responsabilités élémentaires et de jouir de leurs droits fondamentaux". Cette précarité, qui se décline au pluriel (précarité des conditions de vie, économique, sociale, administrative, etc.), engendre des conséquences graves sur la santé mentale des enfants.

 

4 Préconisations

1. Promouvoir la santé mentale des enfants sans-domicile en leur garantissant un environnement sûr, bienveillant et stable, propice à leur développement, à leur bien-être et à l’exercice de leurs droits.

2. Améliorer la prévention et la détection des problèmes de santé mentale de tous les enfants en renforçant les leviers existants, avec une attention spécifique à la situation des enfants sans-domicile.

3. Mieux prendre en charge les problèmes de santé mentale de tous les enfants, avec une attention particulière sur les enfants sans-domicile, en renforçant l’offre existante et en améliorant sa qualité et la prise en compte de leurs besoins spécifiques.

4. Favoriser la transversalité et l’interconnaissance entre le secteur de l’accueil, de l’hébergement et de l’insertion et celui de la santé mentale et de la pédiatrie.

 

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