Cette campagne vise à sensibiliser aux enjeux liés à la santé mentale et au bien-être des enfants.
Le rapport La situation des enfants dans le monde 2021 qui constitue l’analyse la plus complète jamais menée par UNICEF sur la santé mentale des enfants, des adolescents et des personnes s’occupant d’enfants au XXIe siècle, indique que, même avant la pandémie de COVID-19, les enfants et les jeunes souffraient déjà de problèmes de santé mentale sans qu’aucun investissement substantiel n’ait été consenti pour y remédier.
Selon les estimations mondiales disponibles les plus récentes, plus d’un adolescent sur sept âgé de 10 à 19 ans vivrait avec un trouble mental diagnostiqué. Près de 46 000 adolescents se suicident chaque année, ce qui en fait l’une des cinq principales causes de décès pour cette tranche d’âge. Parallèlement, des écarts significatifs persistent entre les besoins en matière de santé mentale et les financements consacrés à cette problématique. D’après le rapport, seuls 2 % environ des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde.
La France n’est pas épargnée
La consultation nationale des 6-18 ans d’UNICEF France auprès de plus de 25 000 enfants en France et dont les résultats viennent d’être publiés montre que :
- 76,6 % des répondants indiquent qu’il leur arrive d’être triste ou cafardeux, 53,3 % de n’avoir plus goût à rien et 64,2 % de perdre confiance en eux.
- 35,2 % seulement ont pu rencontrer un médecin ou un psychologue pour en parler et 60,6 % ont parlé de leur mal-être à leurs parents ou à un membre de leur famille.
- Les résultats de la Consultation nationale des 6-18 ans rejoignent ceux d’autres recherches soulignant la prépondérance chez les filles des troubles internalisés. En revanche, elles sont moins nombreuses à en avoir déjà parlé à un médecin ou un psychologue comparativement aux garçons.
- Les plus âgés (13-18 ans) rendent compte d’un plus grand état de mal-être. Pourtant cette souffrance psychique semble moins bien prise en compte chez les adolescents. En effet, ce sont les plus jeunes qui, proportionnellement, ont été plus nombreux à avoir consulté un médecin ou un psychologue à ce propos. Ils en parlent aussi plus facilement à leurs parents ou à un membre de leur famille.
- Les résultats sont préoccupants et font ressortir un important mal-être chez les adolescents puisque 27,2 % des répondants reconnaissent qu’il leur est déjà arrivé de penser au suicide et 10,3 % qu’ils ont déjà tenté de se suicider.
Ressources à destination des parents et des jeunes
A destination des parents : comment faire, en tant que parents, pour aborder le sujet de la santé mentale avec ses enfants ?
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A destination des jeunes : combattre la stigmatisation liée à la santé mentale
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