Le baromètre Unafam révèle une dégradation du quotidien
Une stigmatisation encore trop présente au quotidien
En France, plus de 3 millions de personnes vivent avec des troubles psychiques sévères et plus de 4,5 millions les accompagnent quotidiennement. Elles sont nombreuses à devoir faire face à la stigmatisation dans leur vie de tous les jours. Aujourd’hui encore, les troubles psychiques font l’objet de nombreux préjugés. Le poids de la stigmatisation a des répercussions sur tous les pans de la vie quotidienne des personnes concernées mais aussi sur celle de leurs proches.
L’errance face aux premiers symptômes
Pour pouvoir mettre en place les solutions les plus adaptées, que ce soit en termes de soins ou d’accompagnement médico-social, la période qui couvre les premiers symptômes est cruciale. Or, les délais pour poser un diagnostic retardent considérablement le chemin vers le rétablissement. Cette année encore, 16 % des répondants ont déclaré que le diagnostic de leur proche n’était pas encore posé à ce jour, un chiffre en augmentation de 7 points par rapport à 2021.
Un accompagnement qui fait toujours défaut
Les personnes vivant avec des troubles psychiques doivent recevoir des soins adaptés au bon moment et au bon endroit. Un parcours de soins qui s’avère complexe et très inégal d’un territoire à l’autre : confrontés à de multiples défaillances du système de soins en santé mentale, 28 % des répondants estiment que la prise en charge de leur proche s’est aggravée cette année.
La parole aux frères et sœurs
L’apparition des troubles psychiques a des conséquences sur les vies des familles et l’ensemble de leurs membres. Les frères et sœurs sont parmi les premiers à détecter les troubles de leur proche. Seuls 35 % déclarent avoir à ce jour suffisamment d’informations au sujet de la maladie de leur proche.
60 % des répondants aimeraient pouvoir bénéficier d’un relai quotidien de la part d’un professionnel pour avoir du repos et du répit
84 % des interrogés déclarent rencontrer des difficultés lors des prises en charge dans le cas d’une urgence
60 % des répondants pensent que la maladie de leur proche est représentée de façon stigmatisante et anxiogène dans les médias
7 % seulement des aidants ont confiance dans l’accompagnement dont leur proche bénéficiera quand ils ne seront plus là
73 % se sont déjà sentis seuls face à la maladie / au handicap de leur frère ou sœur
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